1. Avoir une idée pour démarrer
« Il faut juste l’envie d’entreprendre pour démarrer ». C’est en tout cas l’avis de Laura Cumunel, jeune créatrice de la société O’nidou, premier espace dédié à toutes les familles qui souhaitent pratiquer des ateliers en toute convivialité et bonne humeur ! L’important pour elle n’est donc pas d’avoir une idée mais « de s’assurer qu’on a le profil, qu’on n’a pas peur de prendre des risques car c’est très différent du salariat ». Une vision partagée par Maryline Éon, conseillère en création d’entreprise à la CCI d’Ille et Vilaine. Elle explique recevoir « les porteurs de projet qui ont juste une idée » mais aussi « les personnes qui veulent entreprendre »
2. Trouver un accompagnement
« Il ne faut surtout pas rester tout seul dans son coin ! » conseille Benoît Cabanis, dirigeant de Socah Hydraulique, entreprise spécialisée dans les composants hydrauliques et élu à la CCI d’Ille et Vilaine. Cette dernière propose « un accompagnement sur mesure, en face à face et avec des outils interactifs » grâce à une plateforme en ligne, Business Builder et CCI Store. Mais surtout, les porteurs de projet peuvent être aidés tout au long du processus par un conseiller, et « participer à des ateliers collectifs » explique Maryline Éon. L’occasion pour eux de rencontrer des professionnels afin de travailler sur les aspects juridiques, la gestion, le marketing…
3. Réaliser un business plan : une étude de marché, un plan de financement et un prévisionnel
En matière de gestion justement, l’étape clé consiste à définir le modèle économique de l’entreprise. « Cette étape est longue » pour Benoît Cabanis car « il faut réaliser une étude de marché ». « On détermine quels sont les besoins pour s’installer, les coûts » précise Maryline Éon. En parallèle, il faut « travailler le chiffre d’affaires, le panier moyen des clients, leur nombre… ».
4. Le financement, avec prêts d’honneur et bourses
Pour lancer une activité, il est nécessaire d’avoir un minimum de trésorerie. Le montant « dépend de chaque métier » pour le dirigeant de Socah Hydraulique. En cas de « prestations très longues, vous avez besoin d’argent » pour payer salaires et charges. Dans tous les cas, l’entrepreneur doit « être capable d’en mettre une partie soi-même ». Des réseaux attribuent aussi des bourses, (ex : la BPI), ou des prêts d’honneur à taux préférentiel qui complètent les prêts bancaires.
5. Le recrutement de professionnels, la recherche de locaux
En parallèle du financement, l’entrepreneur doit aussi rechercher des solutions pour recruter son équipe et l’héberger. De nombreuses solutions de coworking existent à Rennes pour les petits effectifs. Au-delà, il est possible de demander une place dans une pépinière ou de louer plus simplement dans le parc privé. Il est important d’avancer tôt sur ces éléments car ce sont eux qui vont préciser le budget et donc définir le besoin en financement.
6. La création juridique de la structure (on commence quand il y a des clients)
Une fois le cadre posé, l’entrepreneur peut alors créer juridiquement sa société. Des démarches effectuées avec « le centre des formalités » explique Maryline Éon. Reste à choisir le statut juridique, entreprise individuelle ou société, ce dernier demande la rédaction de statuts. L’amorçage de projet peut aussi se faire avec un statut d’auto-entrepreneur mais « il ne peut pas être pérenne en raison de la protection sociale », très légère » d’après l’élu de la CCI.
7. Travailler son réseau
Au-delà de son rôle « d’accompagnement », les conseillers CCI peuvent mettre en place « un parrainage » explique Maryline Éon. Il est effectué par « un(e) chef d’entreprise qui va accompagner le jeune dirigeant avec tout son réseau les premiers mois » précise Benoît Cabanis. Un rôle important pour le dirigeant car « un PDG c’est d’abord un chef de réseau, une personne qui va tisser des liens ». De nombreux rendez-vous existent pour cela, comme le salon entreprendre dans l’Ouest qui aura lieu les 24, 25 et 26 septembre 2018 au parc expo à Bruz.
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