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Entreprendre dans les l’économie sociale et solidaire
« L’entrepreneur en ESS est quelqu’un qui se pose des questions sur son impact environnemental et social ». Ce sont à travers ces valeurs qu’Assia Aich définit son secteur de l’Économie Sociale et Solidaire (ESS). La structure qu’elle dirige, Tag 35, se positionne pleinement dans ce domaine, en « accompagnant la création d’entreprises ». Pour cela, elle est épaulée par 3 collègues, qui interviennent auprès de porteurs de projets qui sont au stade de l’idée (avec l’idéateur) ou de la création (l’incubateur). Mais à l’inverse, il peut s’agir d’identifier un besoin sur le territoire auquel peut répondre un entrepreneur en ESS (le révélateur). A chaque fois, des programmes spécifiques sont activés pour aider le « développement économique » de ces sociétés.
Car bien que dans le secteur de l’ESS, les structures visent l’équilibre, l’accompagnement est « très axée sur le modèle économique ». Pour Assia Aich, même s’il y a « une forte dimension sociale », le modèle à trouver est souvent « hybride » car il faut « mélanger de la subvention, du privé, du bénévolat ». En terme d’activité, il peut s’agir de restaurants, d’ateliers de bricolages collaboratifs et d’industries avec les Scoop. Quelle différence alors ? Des entreprises qui ne sont « pas capitalistiques » avec « des bénéfices réinvestis ». Il doit aussi y avoir « un ancrage au territoire » et « une dimension collective » car « on implique les bénéficiaires, les partenaires… ».
Le travail pour Tag 35 est donc important pour faire la synthèse de ces composantes. Dans le cadre de l’idéateur, les porteurs de projets disposent ainsi de 2 mois pour passer de l’idée au projet. Pour cela, des ateliers leurs sont proposés une fois par semaine sur « la méthodologie d’entreprise, construire un prix, une gouvernance… ». Un système que l’on retrouve dans l’Incubateur, mais avec une durée plus importante (12 à 18 mois). Les 6 premiers mois sont consacrés au prototypage, puis au business plan social et la recherche de locaux. Des intervenants extérieurs participent en plus des 2 personnes de Tag 35, qui assurent des rendez-vous coaching.
La coopération plutôt que la concurrence
Dernier volet de l’activité de Tag 35, le révélateur propose aux communes ou intercommunalités de faire émerger des besoins sur leur territoire. Si nécessaire, il y a alors « une modélisation d’entreprise » comme l’explique la Directrice de Tag 35. Il ne s’agit pas forcément d’une création mais plutôt de trouver un acteur local, comme une association, « qui veut porter cette activité ». Pour ces différents volets, Tag 35 travaille en collaboration avec les autres départements bretons qui ont une structure équivalente, en lien avec la Chambre régionale d’ESS. Un modèle « assez récent » (juin 2016), mais qui a de l’avenir. Car compte tenu de la situation économique, social, environnemental, « l’ESS est une réponse pertinence » pour Assia Aich. Au point d’amener toutes les entreprises dans cette voie ? « La coopération plutôt que la concurrence » est en tout cas une idée intéressante.
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