S’associer pour créer un site académique majeur ? C’est chose faite. Pour que naisse cette entité, les universités de Rennes 1 et 2, l’École des hautes études en santé publique (EHESP), l’École nationale supérieure de chimie, l’École normale supérieure, et l’Institut national des sciences appliquées et Sciences Po, se sont engagées dès 2017 dans un projet de regroupement territorial. Depuis lors, la grande université rennaise de demain se construit via des étapes importantes, comme la réponse collective aux appels à projet nationaux du Programme d’investissements d’avenir, la signature des publications scientifiques sous la même appellation « Univ Rennes », le lancement du Campus d’innovation ou l’entérinement par les sept acteurs d’une convention de coordination territoriale.
Un modèle respectueux des identités
La prochaine étape, soumise à un vote l’été prochain, sera la création de l’Université de Rennes sous le statut d’Établissement public expérimental (EPE). « Adapté aux spécificités rennaises », indique David Alis, Président de l’Université de Rennes 1, il permet de créer une marque collective, de coordonner les compétences de chacun et d’élaborer une stratégie commune tout en garantissant à chaque membre de conserver ses caractéristiques. Les fondateurs regroupés deviendront, selon leur choix, établissements-composantes ou associés et développeront des projets structurants pour accompagner les transitions de demain dans les domaines de la santé, du numérique, de l’environnement…
Une visibilité accrue
La réunion des sept établissements et organismes complémentaires forme une entité de 60 000 étudiants dont 7000 internationaux, 300 formations, 156 labos de recherche, 5852 personnels. Un poids conséquent, qui rendra le pôle d’enseignement supérieur et de recherche rennais plus lisible et visible au niveau national et international. En cours ou à venir, des projets coopératifs destinés à améliorer les conditions d’études et de vie des élèves et étudiants, les offres de formation pluridisciplinaire et les parcours d’études transversaux entendent participer de cette attractivité. Mis en œuvre par Rennes Métropole et accompagné par les membres de l’UniR, le dispositif « chaires de recherche » pour attirer des chercheurs au parcours international va également dans ce sens.
Un nouveau mode de fonctionnement
Des politiques communes en matière de personnel seront également définies pour les recrutements, la formation professionnelle, le bien-être au travail, l’égalité homme-femme… Une bourse à la mobilité est par ailleurs expérimentée depuis 2019. Consultés via une plateforme participative lors de l’élaboration du projet UniR (13 000 contributions avaient été recueillies), les personnels comme les étudiants seront associés à la gouvernance et au fonctionnement de l’Établissement public expérimental, via leurs représentants. A Rennes, la grande université de recherche et de formation, reconnue à l’international est en marche !
- Plus d’informations : univ-rennes.fr
- (Photo de Une : © Frédéric Obé | DIRCOM Université de Rennes 1)