Clara, vous dites que vous découvrez Rennes, alors que vous y avez fait une partie de vos études… Comment est-ce possible ?
J’ai passé quatre ans à Rennes sans vraiment profiter de la vie étudiante : je vivais à Dol-de-Bretagne avec mon compagnon et je rentrais en train après les cours. En master 2, célibataire, j’ai trouvé un logement à Rennes ; mais entre les cours, le travail personnel et le job pour payer ma chambre au CROUS, je n’avais pas le temps de profiter de la ville. Imaginez, je n’étais jamais allée sur les bords du canal d’Ille-et-Rance ! Maintenant je vais y courir, c’est vraiment agréable. J’ai aussi découvert le jardin du Thabor, où j’aime me promener.
Parlez-nous de votre parcours…
J’avais 11 ans lorsque je suis arrivée en Ille-et-Vilaine avec ma famille. Mes parents prévoyaient de s’installer à Bordeaux, mais l’appel de la Bretagne fut plus fort : ils ont visité une maison à Plesder, entre Rennes et Saint-Malo et ont eu un coup de coeur. Après le bac, j’ai suivi pendant un an une double licence Droit-LEA (Langues étrangères appliquées) à La Roche-sur-Yon. Je suis revenue à Rennes en L2 pour intégrer LEA parcours commerce international, qui jouit d’une excellente réputation. J’ai poursuivi en Master LEA management et marketing international (MMI). Je suis partie en Norvège un semestre dans le cadre du programme Erasmus, et en 2020, j’ai fait un stage de 6 mois à Cesson-Sévigné, chez Fleximodal.
Fleximodal ? La société qui vous a embauchée en février 2023 ?
Oui ! J’avais vraiment apprécié ce stage au sein d’une entreprise à taille humaine, ouverte à l’international, qui développe des solutions décarbonées auxquelles je crois. Je la suivais sur les réseaux et dès que je voyais une remorque Fleximodal dans les rues de Paris, j’envoyais une photo ou une vidéo à l’équipe. Quand j’ai décidé de changer de travail, de quitter Paris, j’ai contacté Charles Levillain, fondateur de Fleximodal, pour lui dire qu’il pense à moi si jamais un poste se libérait. J’ai fait ça spontanément, sans vraiment y croire. J’ai démissionné le 1er décembre 2022 et le 6, Charles m’écrivait : « on te prend dans l’équipe ». Trouver aussi rapidement un poste à Rennes et dans l’entreprise dont je rêvais, c’était génial !
Pourquoi avoir quitté Paris, puisque vous vous y plaisiez ?
Je suis partie à Paris pour maîtriser le marketing digital, les réseaux sociaux, l’influence. Cela me semblait indispensable pour évoluer comme je le voulais dans le marketing. J’ai donc postulé à une offre de stage de 6 mois dans une agence parisienne d’influence marketing. On m’a proposé un CDI au bout de 3 mois. J’ai beaucoup appris, beaucoup aimé mon travail et la vie à Paris, où mon grand-père vit toujours, où mon père travaille. Mais au bout de deux ans, j’en ai eu assez du métro. L’éloignement avec ma famille restée en Bretagne me pesait. Professionnellement, j’avais envie de missions plus stimulantes. De parler régulièrement anglais ou allemand. D’avoir davantage d’impact sur l’entreprise. De donner du sens à mes actions.
C’est le cas aujourd’hui ?
Je suis ravie d’avoir intégré Fleximodal. Je suis responsable marketing et communication et mes missions sont géniales : définition de notre cible marketing, amélioration de la visibilité sur les réseaux sociaux, vidéos produits, site internet, participation à des salons professionnels… Je touche à tout et je continue à apprendre : je me forme actuellement au graphisme, et je viens de finaliser mon premier dossier de presse de présentation d’un projet mené avec l’Ademe.
Comment se passe votre vie rennaise ?
J’ai découvert l’équilibre vie pro/vie perso, ça me fait drôle ! À Paris, je ne quittais pas le bureau avant 18h30-19h, voire 22 ou 23h en cas de rush. Chez Fleximodal, tout le monde part à 17h. Et pour ceux qui n’auraient pas compris, le Wifi se coupe automatiquement à 17h30. Ça me donne le temps de rentrer chez moi en vélo, de courir en passant par le Mail, de faire mes courses, de profiter de mon appartement à Beauregard. On trouve dans ce quartier un marché le mardi après-midi – j’y vais après le travail -, un parc où je passe beaucoup de temps, un café où tout le monde se connaît. Mes voisins s’appellent le FRAC et Le Cadran. J’ai l’impression de vivre dans un village, tout en profitant des avantages de la vie en coeur de ville.
Vous êtes sur un nuage ?
On peut dire ça (rires). Depuis que j’ai décidé de revenir à Rennes, tout me réussit : en très peu de temps, j’ai obtenu un poste dans lequel je m’épanouis. Grâce à ma sœur qui a fait les visites pour moi, j’ai obtenu un appartement que j’aime beaucoup. J’ai trouvé une voiture, indispensable pour aller voir ma famille. On vient de me proposer d’intervenir à Rennes 2, à la rentrée prochaine, pour partager mon expérience sur le marketing d’influence. Et j’ai trouvé l’amour avec Clément, développeur informatique pour une entreprise de conseil. Il vit lui aussi à Beauregard et travaille comme moi à Cesson-Sévigné. Prochaine étape : peut-être un logement commun à Cesson-Sévigné !
(Propos recueillis par Béatrice Ercksen)