Vous êtes d’origine bretonne, revenir en Bretagne vous trottait dans la tête ?
Pas vraiment, même si on dit qu’un Breton revient toujours chez lui à un moment ou un autre (sourire). J’ai quitté la région pour suivre des études en école de commerce à Rouen puis à Hong Kong, et j’ai commencé ma carrière dans les ressources humaines en région parisienne, dans des grands groupes comme Capgemini puis Aviva. J’y ai passé 12 ans. Puis j’ai eu envie d’une nouvelle dynamique professionnelle dans une structure plus petite, où mes actions pourraient avoir un impact plus important, positif, sur la vie de l’entreprise. J’ai logiquement démarré mes recherches en Ile-de-France. Et puis le cabinet de recrutement rennais Happy to Meet You m’a proposé de candidater à un poste de responsable RH chez Cailabs. Ça a été une sorte de déclic : bien sûr, j’avais envie et besoin d’évoluer professionnellement, mais il n’y avait pas que ça. Et si cette opportunité professionnelle devenait un projet de vie familial ?
Transformer une opportunité professionnelle en projet de vie, c’est facile ?
On a beaucoup discuté, avec mon conjoint, avec nos enfants. Changer de ville, de vie, n’est pas anodin. Ça devait être une décision réfléchie et partagée : pourquoi quitter Paris ? Quelle vie espérions-nous ? Qu’allions-nous devoir abandonner ? Partir pour partir n’avait pour nous aucun intérêt. Le fait que Rennes soit à 1h30 à peine de Paris en TGV nous rassurait d’un point de vue professionnel : mon époux pouvait continuer à y travailler. Pour mieux connaître Rennes, nous l’avons testée durant quelques jours. Nous avons loué une maison dans le centre, parcouru les rues avec les vélos mis à notre disposition. Le fait de pouvoir tout faire facilement en vélo a pesé dans notre choix. J’ai commencé à travailler à Rennes en février. Cailabs m’a accompagnée dans cette transition en me permettant de mixer télétravail et présentiel, le temps que tout le monde s’installe. À la rentrée de septembre, nous avons emménagé dans le centre.
Qu’est-ce que vous appréciez particulièrement à Rennes ?
C’est une ville dynamique et calme en même temps. C’est une ambiance difficile à expliquer, mélange de chaleur et de tranquillité, que je ressens quand je me promène à pied ou en vélo. J’apprécie d’accéder facilement et rapidement à la mer, à la forêt. Il suffit de quelques minutes pour se rendre aux étangs d’Apigné, et se sentir dépaysé. Nous avons été très bien accueillis par les habitants de notre quartier ; les enfants sont heureux d’être là. Un bémol toutefois : je regrette qu’il n’y ait pas autant de commerces de proximité qu’à Paris, où l’on appréciait qu’ils soient en bas de chez nous.
Comment s’est passée votre intégration chez Cailabs ?
Parfaitement bien. Pourtant, lors de mon premier échange avec HTMY, j’avais exprimé la crainte d’un milieu élitiste et de collègues arrogants du fait de leur expertise, de leurs diplômes. Ce à quoi Norjahann, recruteur de HTMY m’avait répondu « Rencontrez Jean-François Morizur (PDG de Cailabs, ndlr), vous verrez… » J’ai découvert quelqu’un de brillant qui a su me parler du projet de l’entreprise en pleine croissance de façon simple et humble. Mes autres rencontres ont confirmé cette impression et m’ont donné envie de participer à l’aventure.
Vous cherchiez une entreprise à taille humaine, où vous auriez votre place, vous l’avez trouvée ?
Oui ! Chacun a sa place, sa mission et apporte de la valeur à cette jeune entreprise dynamique qui a un fort sens du collectif. Mes choix, mes décisions ont un impact. Cailabs est une entreprise à taille humaine et très ouverte sur l’international. Elle vient d’annoncer une levée de fonds de 26 M€ pour soutenir l’expansion rapide de ses activités de communications laser et de stations-sol optiques. L’environnement est très stimulant. Ma mission est de recruter, d’intégrer, d’accompagner les évolutions au sein de l’entreprise, appelée à grandir. Nous avons recruté 20 collaborateurs en 2022 – ce qui porte notre effectif à 65 personnes – et nous poursuivons cette dynamique en 2023 avec de nombreux recrutements prévus dans tous les domaines : techniciens, ingénieurs en optique et électronique, chef de projets et de produits… Nous accueillons également chaque année une dizaine de stagiaires dont nous accompagnons la formation.
J’encourage les personnes qui évoluent dans la Deep Tech et qui veulent participer à une belle aventure à nous rejoindre. Même celles qui, comme moi, pensaient que les avantages et le bien-être au travail étaient le monopole des grands groupes. Vous ai-je dit que je travaille à 90 % ? (sourire)
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(Propos recueillis par Béatrice Ercksen)
