« J’ai choisi ce nom parce qu’il incarne différentes énergies : c’est un endroit qui appelle au calme et à la concentration puisque c’est un espace de coworking. Mais c’est aussi un lieu dans lequel « palpitent » plein d’autres choses comme des évènements ludiques », raconte Anne-Claire Loaëc, fondatrice du tiers-lieu Palpite, 26 rue de Léon à Rennes.
« Un espace de coworking mais pas que… »
Cette ancienne journaliste a repris ce lieu (qui s’appelait Le Lavoir) en janvier 2021, en pleine épidémie de Covid. Mais elle avait ce projet en tête depuis bien plus longtemps : « Je me suis installée comme journaliste indépendante à Rennes en 2011 », raconte-t-elle. « En tant que freelance, je partageais un bureau avec d’autres pigistes. A l’époque, des espaces comme ça il n’y en avait pas à Rennes. J’avais envie de créer un lieu qui soit un espace de coworking, mais pas que… », sourit-elle.
En 2015, elle a également créé Good Morning Rennes, des « boums pour faire la fête avant d’aller travailler », organisées dans des lieux insolites tels que la piscine des Gayeulles ou l’Opéra de Rennes : « On invitait les Rennais à démarrer leur journée avec nous, dès 6h30, pour danser, faire du yoga, prendre le petit-déjeuner… », résume-t-elle.
Aujourd’hui, Anne-Claire Loaëc continue d’organiser des moments « feel good » originaux : des promenades dans Rennes très tôt le matin ou encore des stages de danses pour apprendre à danser comme Britney ou Beyonce. Avec Palpite, la Rennaise a donc créé un lieu hybride, mi-coworking, mi-tiers-lieux. Un lieu vivant, situé en plein cœur du quartier Saint-Hélier, avec un jardin au bord de la Vilaine.
Échanges avec les coworkers, jardinage… Un rôle multiple
Au quotidien, les journées de la jeune entrepreneuse sont donc bien occupées : « Mon rôle ici est de maintenir un cadre de travail agréable pour les coworkers, accueillir les nouveaux et faciliter leur intégration, animer la communauté du lieu. Je m’occupe aussi de tout ce qui est gestion de la location de la salle, les partenariats mais aussi l’organisation d’évènements destinés à des publics extérieurs comme des marchés de créateurs par exemple. Je gère aussi toute la communication, les réseaux sociaux… Mon rôle est vraiment multiple ! », explique-t-elle.
Une diversité des tâches qu’elle apprécie : « J’aime aussi avoir des missions purement manuelles (j’ai repeint tout l’espace par exemple) ou m’occuper du jardin. Il n’y a pas une journée qui se ressemble et c’est ce que je recherchais en créant ce lieu », souligne-t-elle.
Un lieu qui lui permet aussi de créer du lien avec les coworkers : « On a des échanges très enrichissants grâce à la diversité des profils, des métiers, des échanges sérieux mais aussi beaucoup d’humour ». Difficile de trouver un moment fort de carrière tant il y en a quand on est entrepreneur : « Le projet tel qu’il est aujourd’hui, j’ai commencé à l’imaginer en 2014. Mon moment fort c’est vraiment un tout, c’est la concrétisation d’un projet qu’on a en tête de longue date. Mais il y a aussi les boums Good Morning Rennes : faire danser 300 Rennais à la piscine des Gayeulles à 6h du matin à deux reprises, fait partie de mes meilleurs souvenirs », explique-t-elle.
Pas une adresse à recommander, mais tout un quartier
À Rennes, Anne-Claire Loaëc n’affectionne pas un, mais plusieurs endroits. Tout un quartier même : celui qu’on appelle la petite Californie, là où est situé Palpite, près de la rue Saint-Hélier : « C’est une petite bulle au cœur de Rennes à la fois paisible et très dynamique avec des commerçants qui font vivre le quartier : Alaska Brocante, Bretone, Les Chouettes Hostel ou plus récemment Jeddo, une nouvelle adresse libanaise ».
RSE : les acteurs du territoire s’engagent
« En tant que TPE (Très Petite Entreprise), Palpite a tout de même pour ambition de s’engager dans la transition écologique. La notion de RSE est très présente dans toutes nos actions au quotidien : faire appel aux commerces locaux pour nos fournitures, encourager la réduction des déchets avec les coworkers, les inciter à prendre leur vélo etc… S’engager, c’est aussi imaginer plus de débrouillardise pour nos évènements en utilisant du matériel qui pourra être réutilisé par exemple. Nous en avons conscience au quotidien et nous avons une volonté d’aller plus loin dans les années à venir. Les tiers-lieux ont aussi cette vocation à rendre le monde plus vivable et plus convivial au quotidien».