Connaissez-vous l’analyste des flux de matières, l’ingénieur du génie écologique, le mineur urbain, le diagnostiqueur déchets, l’agent valoriste de réemploi, le manager en décarbonation ? Si certains de ces métiers commencent à être connus, la plupart sont apparus récemment. « C’est le cas du spécialiste du génie écologique, mélange d’écologue et d’expert de l’aménagement, indispensable par exemple à une collectivité qui souhaite aménager un écoquartier » explique Geoffroy Belhenniche, directeur d’UniLaSalle-Rennes | l’École des métiers de l’environnement. Des métiers « très connectés à la réglementation environnementale, qui vont exploser et devenir incontournables si celle-ci continue à évoluer », affirme le directeur.
Du moins l’espère-t-il. Car « on n’a plus le choix. Face au dérèglement climatique, à la chute de la biodiversité, à la diminution de la surface agricole utile, à la dégradation de l’état des océans, un changement de modèle économique et de société s’impose. Les entreprises, les collectivités doivent agir en s’appuyant sur des personnes aux compétences basées sur des méthodes scientifiques. Sinon on va droit dans le mur ! » Dans le cadre de l’événement « Plastiques, changement de Cap ! », Geoffroy Belhenniche interviendra à Brest le 1er juillet 2022, sur le thème « Quels nouveaux métiers pour demain ? » (pour assister à l’événement, rendez-vous sur www.rencontres-plastiques.com).
Croisement des compétences
Les cursus proposés par UniLaSalle-Rennes entendent répondre à cette urgence en formant « des citoyens conscients des enjeux du monde » et en capacité de les analyser pour décider et agir efficacement. Le référentiel des diplômes a été revu pour intégrer ces compétences « développement durable ». À côté de l’émergence de nouveaux métiers, on note l’évolution de métiers actuels auxquels « on intègre des composantes environnementales, de RSE », poursuit Geoffroy Belhenniche.Un ingénieur avec une spécialisation en génie rural ou en écologie sera ainsi à même de gérer la décarbonation de la structure qui l’emploie. « Ça donne des profils riches, comme c’est le cas avec notre Mastère spécialisé Économie circulaire, très singulier dans le paysage français », explique le directeur. « Nos élèves ont pour beaucoup une expertise filière – la moyenne d’âge de la promo est de 33 ans – à laquelle ils souhaitent ajouter une approche concrète de l’économie circulaire. Leur expertise doublée des compétences environnementales nouvellement acquises est aujourd’hui indispensable aux entreprises qui veulent faire évoluer leur modèle économique sans changements brutaux. »
Faire évoluer… sans brutaliser
Car changer nos façons de consommer et de produire, nos modes de vie, nos habitudes n’est pas toujours facile à entendre et à mener. Prendre en considération les impacts sociaux des mesures à appliquer et les freins au changement, un préalable indispensable « si on veut éviter la révolution » selon Geoffroy Belhenniche. Chez UniLaSalle, les futurs professionnels des métiers de l’environnement sont justement formés à « comprendre l’acceptabilité sociale ». À partir des outils de communication engageante, ils amènent entreprises et collectivités vers une économie circulaire apte à accompagner leurs mutations, tout en prenant en compte la question sociale de la transition verte.
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Témoignage
Jodie Le Guennic, étudiante en Mastère spécialisé Économie circulaire dispensé par UniLaSalle-Rennes | l’École des métiers de l’environnement.
« Après avoir obtenu en 2021 un diplôme d’ingénieur en emballage et conditionnement, j’ai souhaité me spécialiser dans l’éco-conception. Le Mastère que j’ai intégré me forme à l’évaluation environnementale des produits et services, à la conduite du changement…Je suis cette formation en alternance au sein de l’entreprise bretonne Harris Briochin, fabricant de produits ménagers. Avec les équipes en place, nous faisons l’état des lieux de l’existant en matière d’emballages, nous travaillons à mettre en place une démarche d’éco-conception pérenne afin de réduire l’impact environnemental de nos emballages et produits. En accompagnant l’industrie dans cette voie, et plus globalement dans celle de la RSE*, je donne un sens à ce que fais. C’est ce qui a guidé mon choix d’études et de stages, c’est ce qui me guidera au moment de postuler à un emploi. »
* Responsabilité sociétale des entreprises
Où se former et quels secteurs recrutent ?
De nombreuses formations sont proposées à Brest et Rennes : l’ESI Business School (Brest), l’École des Métiers de l’Environnement UniLaSalle (Rennes), UFR Sciences de la vie et de l’environnement ou Master Environnement-Droit – Université Rennes 1, Master EGEL-UBO… et bien d’autres encore.
Quels sont les secteurs d’avenir ?
Ils sont nombreux et les spécialisations sont variées (liste non exhaustive) :
- Marché de l’eau
- Traitement des déchets
- Méthanisation
- Prévention des risques environnementaux
- Environnement et risques industriels
- Énergies renouvelables et maîtrise de l’énergie
- Numérique responsable
- Génie climatique
- Espaces naturels et écosystèmes
- Rénovation énergétique
- Transports
- Agriculture biologique
Plus d’informations : UniLaSalle Rennes | École des métiers de l’environnement
- La première édition de « Plastiques, changement de Cap ! »se tiendra les jeudi 30 juin et vendredi 1er juillet 2022 à Brest Arena et en 2023 au Couvent des Jacobins à Rennes. Dans le cadre de l’événement brestois, Geoffroy Belhenniche interviendra à Brest le 1er juillet 2022 sur le thème « Quels nouveaux métiers pour demain ? ». Inscription sur le site web dédié : www.rencontres-plastiques.com
