Pouvez-vous nous présenter le groupe Régional Intérim – R Intérim ?
L’entreprise a été créée en 2003 par Marc Poulain avec une première agence à Rennes. Très vite, Régional Intérim s’est développé sur de la croissance interne et le groupe a ouvert de nouvelles agences en Bretagne, puis, progressivement sur toute la France. Aujourd’hui, le groupe Régional Intérim – R Intérim compte plus de 75 agences sur le territoire métropolitain.
Vous êtes Directrice Générale de Régional Intérim depuis 2012. Quelles sont les valeurs qui vous animent ?
Tout part de l’humain. C’est la base de notre métier. Ce qui m’anime, c’est de voir l’entreprise évoluer et de pouvoir accompagner les collaborateurs dans leur évolution, les voir s’épanouir au sein du groupe. Nous ne recherchons pas des profils mais des personnes engagées qui ont envie de travailler avec nous.
Vous connaissez individuellement chacun de vos collaborateurs : pourquoi est-ce si important pour vous ?
Nous demandons à nos collaborateurs de bien connaître les intérimaires de leur agence. Je m’applique donc à moi-même ce que je demande aux autres, c’est la moindre des choses. Je me rends régulièrement dans les agences. C’est ainsi qu’on peut identifier les problématiques et les résoudre rapidement. C’est la fidélisation qui évite le turn-over. Il faut connaître les attentes du terrain pour que les collaborateurs adhèrent au projet. Le groupe Régional Intérim – R Intérim, c’est une famille professionnelle qui œuvre dans un but commun.
Quel est l’état du marché de l’intérim à Rennes Métropole ? Quels impacts a eu la crise sanitaire et économique ?
Lors du premier confinement, l’activité était quasiment stoppée mais elle a repris très vite dès le 11 mai 2020 dans les secteurs du BTP, de l’industrie et de l’activité tertiaire. Nous avons ici un bassin dynamique. Sur le BTP, on a beaucoup de chantiers en cours, à la fois du neuf et de la réhabilitation : sur le Mail, des travaux de stationnement pour le métro, la réhabilitation de tours à Maurepas… Les profils BTP sont encore pénuriques. Certains métiers dans l’industrie aussi comme les soudeurs ou tuyauteurs. Et il y a de nombreux besoins. Donc nous faisons aussi de la formation interne. D’ailleurs, en ces temps de crise qui peuvent générer une certaine souffrance (je pense notamment au télétravail), certaines personnes se posent la question de leur réorientation professionnelle. En voulant retrouver du contact, elles se tournent vers des métiers manuels, qui sont, disons-le, de mieux en mieux rémunérés. Nous avons tous les âges parmi nos candidats mais il est évident que nous avons davantage de jeunes car l’intérim est un tremplin vers un emploi pérenne, vers un CDI.
Pourquoi avoir recourt à l’intérim ?
Il est difficile pour certaines entreprises de se projeter sur l’avenir en ce moment, dans des périodes de confinement-déconfinement. Engager un CDI, c’est parfois compliqué pour certaines d’entre elles. Elles préfèrent jouer sur la flexibilité de l’emploi et l’intérim s’adapte bien au climat économique actuel. Et puis les mentalités ont évolué : nos parents restaient toute une carrière dans la même entreprise ; c’est fini aujourd’hui. L’intérim permet une certaine liberté, les jeunes expérimentent des entreprises différentes avec des méthodes différentes.
Le groupe Régional Intérim – R Intérim va bientôt connaître un important changement…
En effet, un transfert capitalistique a eu lieu récemment. Nous unissons nos forces avec Triangle Solutions RH, un partenaire que nous connaissons bien grâce au réseau Coalys. Régional Intérim – R Intérim garde son identité, avec sa culture d’entreprise. Marc Poulain, qui a développé ce groupe avec beaucoup de passion et de réussite, prend du recul et je reste à la direction générale. Notre groupe poursuivra son développement puisque nous envisageons d’ouvrir de nouvelles agences.
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(Propos recueillis par Sabrina Rouillé. Photo de Une © next-Op)
