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Happy To Meet You : le recrutement en toute transparence

Entretien avec Florent Letourneur, co-fondateur

Happy To Meet You conseille, forme et accompagne les entreprises dans toutes leurs problématiques de recrutement et de marque employeur. Entretien avec son co-fondateur, Florent Letourneur.

Erratum : en juin 2020, le cabinet HTMY a fusionné avec Quiblier Conseil, propriété du groupe Samsic. L’entreprise s’est depuis installée au Whoorks, quartier EuroRennes.

Présentez-nous Happy To Meet You…

Happy To Meet You est une société que j’ai co-fondée avec François Gougeon début 2016. Nous avons une agence à Rennes et une autre à Nantes. Nous intervenons avec une vingtaine de collaborateurs sur toutes les problématiques liées au recrutement, au sourcing et à la marque employeur.

Florent Le Tourneur et François Gougeon, co-fondateurs de Happy To Meet You
Florent Le Tourneur et François Gougeon, co-fondateurs de Happy To Meet You

Vous dites sur votre site : « on ne recrute plus aujourd’hui comme on recrutait hier ». Qu’est-ce qui a changé ?

Il y a encore 4 ou 5 ans, une entreprise passait une annonce pour recruter et attendait que les candidatures arrivent : ce que j’appelle le « post and pray ! » Cette ère est révolue pour deux raisons : le taux de chômage qui baisse et particulièrement dans le bassin rennais où il est très inférieur à la moyenne nationale ; et deuxièmement, un changement sociétal majeur puisqu’aujourd’hui 80 % de la population a un smartphone. En tant que client d’une entreprise, on est exigeant, on veut de l’efficacité. Ces clients sont aussi des candidats qui veulent candidater rapidement et avoir un retour tout aussi rapide. Ils veulent de la transparence de la part des entreprises. Ces candidats ont donc désormais des critères d’exigence, de transparence et de sens au travail.

Les entreprises doivent adapter leur image et leur communication aux attentes des candidats tout en restant authentiques. Recruter classiquement avec une annonce peut fonctionner si tant est que l’annonce est travaillée et complémentaire d’autres canaux de communication. L’entretien est toujours d’actualité mais il est plus équilibré. Sur certains métiers pénuriques (commerciaux, métiers du digital) les candidats sont même en position de force vis-à-vis des employeurs.

Qu’est-ce qui vous distingue des autres cabinets de conseil en recrutement ?

Happy To Meet You affiche sa transparence. Nous citons nos clients, les présentons et les mettons en valeur. Secundo, lorsqu’on accompagne nos clients, nous travaillons sur leur marque employeur pour faciliter l’attractivité des candidats et le parcours candidat. On est un vrai partenaire recrutement et marque employeur. Nos clients sont très diversifiés, à la fois des TPE/PME et des grands groupes pour lesquels nous avons des offres différenciées.

Quels secteurs ont des besoins en conseil RH aujourd’hui ?

Les entreprises du numérique, très nombreuses en Bretagne et à Rennes, travaillent plutôt bien leur marque employeur mais le marché est si concurrentiel qu’elles ont le souhait d’être accompagnées. D’autre part, les entreprises de l’économie traditionnelle, comme le BTP, les banques/assurances, l’agro-alimentaire, la restauration/hôtellerie notamment ont pris le virage de la marque employeur depuis un peu plus d’un an donc récemment. Dans le secteur de la restauration et de l’hôtellerie, certaines ont compris qu’il fallait autant travailler la chambre d’hôtel et le contenu de l’assiette que le bien-être de ses collaborateurs et les salaires. Pour se différencier et fidéliser, il faut améliorer les conditions de travail et l’image de l’entreprise.

Parlons de la marque employeur. Pourquoi l’entreprise doit-elle soigner aujourd’hui son image de marque? Ça passe par quoi ?

Aujourd’hui, 88 % des jeunes estiment qu’il est nécessaire d’être en phase avec la culture de l’entreprise. Deux tiers d’entre eux sont prêts à accepter un salaire moins élevé dans une société qui a une vraie marque employeur. Ils veulent une expérience qui soit en phase avec ce qu’ils attendent. Les candidats sont en position de force et ils ont des attentes liées à un monde qui évolue.

La marque employeur est un concept qui a 25 ans mais qui a longtemps été délaissé. Soigner son image de marque permet d’attirer des talents, certes, mais aussi de fidéliser ses employés. Ceux-ci attendent de l’entreprise qu’elle soit citoyenne, que ce ne soit pas juste des valeurs affichées mais réelles. Les entreprises sont-elles prêtes à une ouverture au télétravail ou au temps partiel choisi dans le secteur du tertiaire notamment? L’autonomie affichée des collaborateurs est-elle réelle ? Ces questions ont un sens pour les candidats.

Faire carrière à Rennes, pensez-vous que ce soit possible ?

Je suis né à Rennes, que j’ai quittée assez jeune pour des raisons professionnelles. Je suis revenu ici avec grand plaisir. On observe une montée en puissance de la ville de Rennes depuis quatre ou cinq ans. Auparavant, elle faisait un peu figure de « belle ville de province un peu endormie ». Aujourd’hui, elle se renouvelle, avec le Couvent des Jacobins, la nouvelle ligne de métro à venir… Je vois une ville qui réussit à attirer des talents de l’extérieur et pas seulement Paris. Avant, ils choisissaient Nantes. Aujourd’hui, le ratio est plus équilibré. A Rennes, on peut encore entreprendre, innover, recruter…

Travailler et vivre à Rennes, le combo gagnant ?

C’est une ville où il y a de nombreux événements, une actualité culturelle importante. Que l’on soit jeune solo ou en famille, il y a beaucoup d’infrastructures et les moyens d’avoir une vie associative et sociale très riche. Il est facile de s’en échapper aussi le week-end pour découvrir la région et se rendre sur la côte.

(Sabrina Rouillé)

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