Présentez-nous Hoppen…
Hoppen est une société rennaise créée en 2011 par Sébastien Duré et moi-même. Nous avons démarré sur un constat simple : le manque de divertissement pour le séjour des patients en chambre, ce qu’on appelle l’hospitalisation complète, dans un moment pourtant difficile. Nous avons lancé HOPPEN pour leur permettre l’accès à une offre de divertissement et de communication, c’est-à-dire leur offrir bien plus que ce qu’on leur proposait à l’époque dans les établissements de santé. Nous avons commencé par introduire des tablettes multimédia adaptées au milieu hospitalier avec du contenu de divertissement et de communication. Les solutions HOPPEN permettent aussi de digitaliser pour faire gagner du temps aux personnels soignants et améliorer très largement le confort des patients.
Nous sommes aujourd’hui reconnus comme l’expert de l’Hôpital Digital avec une offre complètes de solutions digitales. Notre mission est d’accompagner les établissements de soin et de santé dans leur digitalisation pour construire ensemble un monde en meilleur santé.
Hoppen compte aujourd’hui 320 personnes réparties sur trois « secteurs » : 45 personnes à Rennes, une quarantaine sur le site de Nanterre ; les autres collaborateurs travaillent sur les différents sites clients.
Où en sont aujourd’hui les établissements de santé en France dans leur transformation numérique ? Quels sont les enjeux de cette digitalisation dans un contexte difficile pour les professionnels de santé ?
La situation pour les professionnels est en effet très difficile. On constate une mauvaise gestion de l’hôpital. La partie numérique a toujours été considérée uniquement sous l’aspect du dossier médical du patient, et pas seulement en France. Numériser l’hôpital consistait à numériser le dossier médical pour supprimer le dossier papier. C’est un bon début mais vous ne résolvez aucun problème d’organisation ainsi. HOPPEN permet justement de résoudre ces problèmes pour gagner du temps. Les professionnels exercent un métier humain et aucun ne veut travailler à la chaîne. Le gain de temps est primordial. Une infirmière aujourd’hui passe moins de 30 % de son temps avec les patients. On sait également qu’une même donnée médicale est saisie entre deux à cinq fois. C’est un métier d’interruptions permanentes pour des millions de choses qui ne concernent pas le cœur de métier des personnels soignants.
Par exemple, le fait d’avoir des chambres connectées permet de faire gagner au personnel 50% de son temps sur des actions chronophages ou non liées directement à son métier. Les équipes peuvent aussi réduire de 30% le nombre de kilomètres parcourus quotidiennement dans les couloirs.
Hoppen a levé 32 millions d’euros en 2019, racheté Télécom Services. Quels sont vos besoins en recrutement ?
Nous recherchons des développeurs, soit sur du développement en système réseaux pour des métiers d’exploitation, soit pour la partie R&D du développement de logiciels.
Quel est le processus de recrutement chez Hoppen ?
Tout d’abord, nous essayons de mettre en place un outil de cooptation. Nous publions aussi des offres de manière classique et nous lançons des initiatives pour recruter des développeurs seniors et des commerciaux.
Avez-vous des difficultés à recruter ?
Aujourd’hui, nos besoins en recrutement concernent le corporate à Rennes à la fois sur la partie R&D et sur la partie ventes et marketing.
Nous recrutons des personnes qui veulent donner un sens à ce qu’ils font. Toutes les semaines, nous sommes capables de faire remonter à nos collaborateurs les témoignages de professionnels qui nous disent que les solutions Hoppen leur facilitent leur quotidien. De même, nous avons des témoignages de patients qui nous disent qu’ils n’ont pas vu leur séjour passer. Ce sont de solides arguments pour recruter. Lorsque vous concevez un logiciel qui va être directement mis dans les mains du patient, c’est concret. De plus, nous travaillons sur des technologies hyper récentes.
Quelle est la place des jeunes dans l’entreprise : des collaborations avec des écoles de Rennes ou ailleurs ?
Nous avons beaucoup de stagiaires. C’est une très bonne méthode de recrutement. Nous sommes également parrains d’une promotion de l’ESIR (Ecole Supérieure d’Ingénieurs de Rennes). Nous les suivons pendant trois ans. Nous proposons des offres de stages, des sujets de projets en interne, nous animons des colloques.
Comment fidéliser les talents ?
On en revient au sens, qui est un vrai sujet de fidélisation. Nous avons une organisation très agile qui fait que tous, y compris les plus jeunes, sont responsables de leurs décisions et du produit. Nous effectuons aussi quelques alternances dont nous sommes très satisfaits. Nos collaborateurs travaillent dans un environnement très sympathique, une ambiance détendue. Chacun doit pouvoir souffler un temps dans sa journée : nous disposons de billards, de tables de ping-pong, de jeux vidéo. Nous organisons des soirées ou des événements, qui renforcent l’esprit d’équipe. Souvent, ces soirées sont spontanées.
Mais comme tout le monde, chez Hoppen, nous ne parvenons pas à éviter la chasse. Beaucoup viennent chercher des talents chez nous.
Quelle est la politique de formation chez Hoppen pour faire monter vos salariés en compétence ?
Il faut beaucoup d’accompagnement quand on travaille sur les technos les plus récentes ; nous travaillons en binôme junior/senior, en collaboration avec le manager. Nous avons des échanges en interne avec des revues de codes. Il s’agit surtout de formation en interne.
Faire carrière à Rennes, c’est possible ?
Oui, la preuve ! Je suis persuadé qu’on peut aller toucher une population parisienne qui en a assez des transports et de la pollution. D’autant plus qu’on n’est plus qu’à 1h 25 de Paris. Aujourd’hui, ce sont surtout des professions libérales et des CSP ++ qui viennent à Rennes mais on commence à voir arriver des populations d’ingénieurs.
Nous sommes sur une zone hyper dynamique dans les domaines de l’ingénierie et les télécoms. C’est le berceau des télécoms. Nous évoluons dans un très bon équilibre entre trois entités : les universités et les labos de recherche, les PME et les start-up et enfin les grands groupes.
La French Tech Rennes Saint-Malo est la troisième French Tech de France après Paris et Lyon. Rennes est toujours sur le podium des villes où il fait bon vivre. Nous parlions de quête de sens : la métropole rennaise est un territoire qui a du sens, qui a son caractère.
Pour conclure, dites-nous en quelques mots pourquoi venir travailler chez Hoppen ?
Pour rejoindre une équipe passionnée dans des missions fortes de sens, avec émulation, volonté et audace. Nous consacrons du temps à améliorer le bien-être des patients et la qualité de la vie au travail du personnel soignant. Nous travaillons dans un secteur au cœur de l’actualité, où il est devenu très important de l’améliorer et de faire bouger les lignes.
- En savoir plus : www.hoppen.care
- Propos recueillis par Sabrina Rouillé