Abaka-Courouzze

« Nous avons la chance inouïe à Rennes d’avoir un écosystème très dynamique »

Interview avec la présidente fondatrice du cabinet de conseil RH rennais Abaka

Créé à Rennes en 2002, Abaka, cabinet de conseil en ressources humaines, a diversifié ses offres au fil du temps pour devenir un acteur incontournable dans le Grand Ouest. Entretien avec sa présidente fondatrice, Marie-Laure Collet.

Pouvez-vous nous présenter Abaka…

Marie-Laure Collet, présidente et fondatrice d’Abaka

Abaka est une entreprise spécialisée dans les ressources humaines. Je l’ai créé en 2002 à Rennes. A l’origine, nous étions uniquement orientés vers le recrutement par l’approche directe (plus couramment appelé « chasse de têtes »). Au fil des années, nos clients nous ont sollicités pour réaliser d’autres prestations, notamment sur les champs de l’accompagnement professionnel et de la gestion de carrières. J’ai ainsi créé le pôle évolution en 2005. Puis on nous a demandé d’intervenir en conseil sur la structuration des organisations, ce qui a donné lieu à la création du pôle conseil en 2015. Nous intervenons dans ce cas auprès des dirigeants ou des patrons de BU (Business Unit). Plus récemment, nous avons lancé le pôle formation avec l’Abakademy qui nous permet de délivrer des formations dans nos champs de compétences : recrutement, management, développement commercial, RH et soft skills à destination des ETI et des grands groupes.

Notre champ d’action est le Grand Ouest avec un focus sur la Bretagne, les Pays-de La Loire et la Normandie. Nous avons des agences à Rennes, Nantes, Vannes et Paris et des bureaux à Quimper, Saint-Brieuc et Caen. Et nous envisageons de nous déployer à Brest et à Angers.

Au 1er janvier 2020, nous serons 36 collaborateurs, contre 23 un an auparavant.

Quelle est la valeur ajoutée d’Abaka ?

Trois fondamentaux : tout d’abord la proximité, d’où notre présence sur les territoires afin de rester proches de nos clients. Ce qui nous permet une grande agilité. Ensuite, une grande innovation : nous avons acheté la plateforme de recrutement MyJob.Company. Enfin, le sur mesure pour répondre à nos clients : nous ne venons pas avec un catalogue, nous sommes des artisans qui prenons en compte les besoins spécifiques des organisations.

Quels secteurs ont des besoins en recrutement aujourd’hui à Rennes ? Pour quels métiers ?

Il y a deux grandes catégories de métiers : soit les métiers très traditionnels comme commercial, comptable, les métiers de la restauration… Ce sont les métiers qui demandent une certaine technicité et dans ce cas, tous les secteurs sont concernés. Soit les métiers dits innovants où l’on n’a pas suffisamment formé les personnes dans les domaines du numérique, de l’intelligence artificielle, de la cybersécurité, de la blockchain…

Les entreprises externalisent-elles davantage leur recrutement ? Si oui, pourquoi ? Quelles entreprises ?

Les entreprises qui pensent que le recrutement externalisé est un coût ont tendance à continuer à internaliser. Or un recrutement externalisé, c’est vraiment un investissement. Prenons l’image de la maison pour qualifier l’entreprise : il faut construire des murs porteurs, des éléments structurants. Cela demande de l’implication de la part des dirigeants. Tout recrutement externalisé doit avoir un retour sur investissement, qui se mesure notamment sur la fidélisation. Notre rôle est d’aller d’un bout à l’autre de la chaîne. Il faut que ce contrat de travail soit pérenne et pour cela, il s’agit d’accompagner les collaborateurs aussi après leur prise de poste.

Quelles sont les entreprises avec lesquelles vous travaillez ?

Compte tenu de notre position dans l’Ouest aujourd’hui, nous avons maintenant une marque assortie de sérieux, de déontologie et de professionnalisme. Nous sommes appelés par tous les secteurs quelle que soit leur taille. Mais nous sommes très attentifs à ce que le discours de l’entreprise soit suivi d’effets quant à la politique salariale, le bien-être des collaborateurs… Aujourd’hui, au vu du nombre de collaborateurs que nous avons, nous intervenons dans tous les secteurs d’activités (cybersécurité, agroalimentaire, banque, finance, assurances, industrie…)

Quels sont vos arguments pour attirer des talents à Rennes ?

Nous pouvons nous occuper de l’accompagnement du conjoint. Quand la personne hésite, nous recevons toujours le conjoint. Compte tenu de la pénurie aujourd’hui, nous sommes quasiment certains de pouvoir accompagner le conjoint dans son replacement professionnel.

Nous avons la chance inouïe à Rennes d’avoir un écosystème très dynamique avec des secteurs d’activité très variés. Nous avons de toutes petites entreprises, de belles PME mais aussi des grands groupes. On peut déplorer le manque d’ETI mais c’est un phénomène national.

La desserte routière, ferroviaire ou aéroportuaire est un atout de poids. Cette gestion de flux très bien pensée a été mise au service de secteurs d’activités très pluriels.

Historiquement, Rennes est aussi tournée vers la culture au sens large avec ses lieux culturels emblématiques et ses festivals. C’est un argument de poids pour attirer les talents. Nous bénéficions aussi d’une très bonne offre d’écoles et d’universités.

Faire carrière à Rennes, c’est possible ?

Bien sûr ! Même si l’habitat devient très cher. La première couronne se densifie et il y fait bon vivre. Ce ne sont pas des villes dortoirs. L’aménagement du territoire se fait en harmonie. A ceux qui viennent de l’extérieur, il faut dire : « ne restez pas focalisés uniquement sur le triangle d’or de l’hyper-centre ». J’aime personnellement vraiment cette ville de Rennes, j’aime ce melting-pot, avec des Bretons de toujours et des Bretons d’adoption.

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