Le cabinet de conseil en immobilier d’entreprise Arthur Loyd a dévoilé début décembre son baromètre 2022 « de l’attractivité et résilience des métropoles françaises et de la transition des territoires ». Cette 6ème édition du classement des 50 villes françaises les plus attractives introduit un critère supplémentaire : celui de l’économie verte.
Le Grand Ouest est toujours aussi dynamique
Rennes est classée 2ème grande métropole (parmi les villes de 500 000 à 1 million d’habitants) et Brest consacrée 3ème parmi les métropoles intermédiaires (300 000 à 500 000 habitants), à égalité avec Caen. La métropole rennaise conserve ainsi la 2ème place qu’elle avait acquise lors de la 5ème édition de l’enquête sur l’attractivité des métropoles françaises de Hellowork en septembre 2022 pour son dynamisme économique, sa qualité de vie et la qualité de ses infrastructures.
L’atout majeur de Rennes : un marché de l’emploi florissant
Le baromètre Arthur Loyd a accordé la deuxième position du classement à Rennes pour plusieurs raisons. Les experts soulignent d’abord sa « solide croissance démographique » et son « bassin d’emploi qualifié ». La ville affiche en effet un taux élevé de diplômés grâce à « un maillage universitaire » (le meilleure du classement des métropoles de sa catégorie). Il faut dire que l’offre de formations très riche du territoire est régulièrement souligné des recruteurs.
Le marché de l’emploi est ainsi l’atout maître de son dynamisme économique, malgré une tension très forte sur les profils qualifiés. En seulement 10 ans, le niveau d’emploi a ainsi progressé de 15 %, et la métropole affiche un taux de chômage particulièrement bas (5,4 % en 2022 vs 7,3 % en France). Parmi ses autres points forts : la ligne à grande vitesse (LGV), le développement des pistes cyclables, des aires de covoiturage, et bien sûr, l’ouverture en septembre 2022 de sa deuxième ligne de métro, la ligne b. Son offre en bureaux neufs est également assez large, même si la situation se veut quant à elle très compliquée du côté de l’immobilier résidentiel.
Une transition écologique déjà bien amorcée au niveau local
Si la crise sanitaire et le boom du télétravail avaient amorcé le mouvement de délocalisation et d’implantation des entreprises en région, c’est désormais la transition écologique qui conditionne ces choix d’implantation. Et en cela, les métropoles régionales offrent des perspectives intéressantes.
Réindustrialisation et renouvellement de parc d’activités, recyclage urbain, nouveaux usages dans l’immobilier… Plusieurs solutions existent pour relever les enjeux de l’urgence climatique rappelle les experts sollicités par Arthur Loyd. A Rennes, le Pôle d’Excellence Industrielle de La Janais en est la parfaite illustration. Tout comme, dans une moindre mesure, Les Halles en Commun, une ambition de Rennes Métropole et de son aménageur Territoires. Le projet, lauréat de l’appel à manifestation d’intérêt « Démonstrateurs de la ville durable », accueillera sur 10 000 m² des activités liées à l’économie sociale et solidaire sur l’ancien site industriel aux halles typiques de l’architecture du XXème siècle.
La transition écologique est en marche : dans son baromètre, Arthur Loyd constate un record des investissements dans les filières de transition climat avec 2/3 des projets de transition climat localisés hors des grands pôles urbains. « Cette tendance se confirme sous le prisme de la décarbonation de l’économie : énergies renouvelables, recyclage des déchets, éco-matériaux, méthanisation, hydrogène vert, etc. Signe de son dynamisme, la Bretagne recense 45 projets de développement durable, pour un volume d’investissement de près de 400 millions d’euros en 2021, et déjà 19 projets, pour un volume total de plus de 200 millions d’euros au premier semestre 2022 ». Avec pour locomotive, la métropole de Rennes.
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