Travailler dans la cybersécurité : une opportunité, un hasard ou un souhait ?
Un rêve de gamin ! J’ai grandi au milieu des ordinateurs et la cyber me passionne depuis le collège où je me suis intéressé aux techniques du hacking. Lorsque j’étais au lycée, une opération portes ouvertes m’a fait découvrir les formations proposées par l’ISTIC (Université de Rennes 1). J’ai intégré la licence Informatique, suivi une 4e année de spécialisation en systèmes et réseaux, puis réalisé un Master en sécurité des systèmes d’information, devenu depuis Cyberschool.
Comment se sont passées vos années étudiantes, vos stages et votre recherche d’emploi à la fin de votre cursus ?
J’ai vécu sur le campus de Beaulieu mes meilleures années. J’ai apprécié l’ambiance entre étudiants, les relations avec les enseignants, la qualité reconnue de leur enseignement. Je n’ai pas eu de mal à obtenir des stages, j’ai été embauché chez Kereval trois mois après l’obtention de mon diplôme, puis j’ai rejoint l’entreprise Amossys six années plus tard. Lorsqu’on évolue dans le domaine de la cybersécurité, on n’a aucun problème pour trouver un stage ou un emploi dans le bassin rennais. Les entreprises sont nombreuses, et il y a davantage d’offres que de demandes. Je suis d’ailleurs régulièrement démarché par des chasseurs de tête.
Vous êtes aujourd’hui auditeur en cybersécurité chez Amossys, une société rennaise d’audit et de conseil en cybersécurité. Ça consiste en quoi ?
Je réalise des audits de sécurité informatique pour le compte des entreprises qui font appel à Amossys. Je traque les faiblesses et vulnérabilités de leurs systèmes d’information ou des solutions qu’elles commercialisent et émets des recommandations pour augmenter leur niveau de sécurité. Amossys est un pure player de la cybersécurité, aux missions et projets polyvalents, ce qui me correspond. Un travail passionnant quand on est curieux. La cybersécurité a le vent en poupe et Rennes en est une des places fortes, confortée par l’installation prochaine de l’ANSSI. L’avantage de travailler dans un écosystème actif, c’est notamment de pouvoir échanger avec des professionnels d’autres entreprises, avec d’anciens condisciples. C’est stimulant. Les rencontres organisées au Couvent des Jacobins autour de la cyber participent à cette émulsion, que ce soit le BreizhCTF qui a réuni 500 hackers en avril dernier, le Symposium sur la sécurité des technologies de l’information et des communications (SSTIC) prévu du 1er au 3 juin 2022, ou l’European Cyber week dont la 6e édition a eu lieu en novembre 2021.
Quels sont vos endroits rennais préférés pour manger un morceau, vous détendre… ?
Je vis dans le quartier des Gayeulles, tout près du parc, avec ma conjointe et notre fils. C’est un coin de nature en ville où nous aimons nous promener. On s’y sent à l’écart de l’agitation, tout en étant proche du centre-ville qu’on rejoint en 10 minutes en voiture, ou en transports en commun avec une ligne de bus directe. Pour prendre un verre, j’aime beaucoup le Whitefields, à côté des Longchamps, le Picca, place de la mairie et le Nabuchodonosor. Toujours en plein centre, il y a Denise’s Donuts, une boutique que j’affectionne particulièrement. Le week-end, nous allons respirer l’air marin à Saint-Malo ou Dinard : avoir la mer à moins d’une heure de route est une chance dont on a conscience ! J’ai toujours vécu ici, j’y ai mes repères. J’ai trouvé un équilibre entre vie personnelle et professionnelle qui me convient.